dimanche 8 mai 2016

Mise au point

Les informations fausses et malveillantes récemment publiées sur mon salaire à la Cour des comptes et sur le traitement privilégié dont j'aurais fait l'objet méritent une mise au point.

J'ai été nommée à la Cour des comptes non comme conseiller maître de plein titre mais comme conseiller maître en service extraordinaire, ce qui veut dire pour une période limitée (cinq ans), non intégrée dans les cadres de la Cour, mais mise à disposition par mon ministère avec un salaire de base d'administrateur civil hors classe de mon âge. Entre ce salaire et un versement complémentaire de la Cour, je gagne un peu plus de la moitié des 15000 euros par mois avancés par l'Obs, qu'on a vu mieux informé. 

La Cour n'est pas "une planque", on y travaille beaucoup, dans des conditions bien différentes de l'image rutilante véhiculée (un bureau pour 2, pas de secrétariat). Pour renforcer sa capacité d'analyse et de contrôle, elle s'entoure du maximum d'expertise interne. 

Quant au poste de délégué interministériel à l'intelligence économique, je l'avais accepté en renonçant à mes activités privées et à mon mandat d'administrateur indépendant. Mais c'est un poste discrétionnaire, ce qui signifie que le Président de la République et le Premier ministre, auquel j'étais rattachée, peuvent par la loi en disposer selon l'évolution de leurs choix stratégiques.

Au lieu de cataloguer les gens sur une école suivie à 25 ans, qu'il s'agisse de l'ENA ou de n'importe quelle autre, il serait plus sérieux de regarder leur cursus professionnel et, comme l'ont fait plusieurs journalistes après mon départ, de s'appuyer sur des sources crédibles et des faits vérifiés.    

Pour terminer, j'ai l'intention, dès que j'en aurai le temps, de reprendre ce blog sur des sujets de fond, notamment liés à la mise en œuvre de nos jours de la notion d'intérêt général.